mercredi 4 août 2010

Lizzie, Babynator, et une vessie pleine

Billet directement en réponse à celui de Angel: comme quoi... les chats, c'est parfois pas le pire.

Plantons le décor: temps incertain, une minute on crève de chaud sous un soleil de plomb, la minute suivante un vent froid vous fait dresser les poils et des gouttes commencent à vous tomber sur le nez. Pas moyen donc d'emmener Babynator au parc avec toboggan: ces choses-là, ça ne sèche pas vite, et le petit popotin de Babynator a beau être en couches pour encore les 20 ans à venir (visiblement, c'est une estimation) pas envie qu'il soit trempé. 

Donc direction le stade, ses petits cailloux, ses bââââtons, ses barrières cassées pleines de tuyaux avec lesquels jouer, de bancs pleins de trous dans lesquels on peut faire tomber les petits cailloux sus nommés... de flaques d'eau aussi, mais bon, hein, le monde n'est pas parfait ou ça se saurait.

Pis même moi je m'amuse, avec les cailloux, les bâtons, les feuilles mortes (déjà?). Ma vessie par contre commence à protester, comme d'habitude. Et d'habitude je plante Chérichéri avec Babynator, je galope jusqu'aux wc publics, et je reviens, l'air sereine, béate... un air très reconnaissable, croyez-moi. Et ,oui, j'ai une carte mentale de tous les wc publics accessibles dans les endroits que je fréquente souvent. Pas besoin d'un i-tèl pour ça, juste d'une vessie microscopique liée à une bonne éducation psychorigide et un instinct de survie féroce.

Mon Papa m'a élevée avec cet axiome (entre autres): on ne conduit pas la vessie pleine. En cas d'accident ça crée des multiples complications, dont on n'a généralement pas besoin. Impossible de passer outre. Inutile de me dire que MES wc sont à moins d'un kilomètre, que la vitesse est limitée à 30 par des ronds points et des ralentisseurs, et qu'on voit l'hôpital de ma fenêtre, trois minutes de route en se perdant. Pas la peine, je suis incapable de tourner la clé de contact, c'est comme ça, cherchez pas.

Donc toilettes publiques. Avec Babynator. Les toilettes sont à la turque, indispensable précaution hygiénique. Hors de question que je fasse pipi devant mon fils. Hors de question qu'il mette un orteil dans cet endroit. Hors de question que je le quitte de vue, il est capable de construire une bombe atomique et de la faire péter en deux minutes, et je suis une paranoïaque des enlèvements.

Qu'à cela ne tienne! Coaching rapide du Boutd'Chou "Maman va faire pipi, toi tu restes sur ton vélo, j'en ai pour deux minutes, tu me vois toujours d'ailleurs", je le sangle sur son vélo, porte entrouverte, et on discute en faisant ce qu'on a à faire sans quitter des yeux la prunelle de ceux-ci, mon blondinet si craquant...

Qui avec un vibrant, claironnant, et hilare "Maman fait piiiiipiiiii!!!!" attrape la porte (mais il a des bras à rallonge ou quoi???) et l'ouvre tout grand.

Si le remontage de culotte était une épreuve olympique, j'aurais une médaille d'or autour du cou en ce moment même. Décidément mes véritables talents ne sont pas reconnus.

2 commentaires:

  1. Ah, les joies des "situations d'urgences" quand on est seule avec les p'tits bouts !!! Le remontage de culotte sera peut être bientôt discipline olympique ;o)

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  2. décidément, tu me fais trop rire devant mon ordi !!

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