Non, je ne parle pas d'un pot géant de nutella, mais de ça:
Nooooon, c'est pas intello pour deux sous, non ça ne vous entraînera pas dans une réflexion impliquant un peu de psychologique, un peu de métaphysique et un peu de théologique, non vous ne brillerez certainement pas au prochain dîner de tata Josette en citant cette lecture... mais faites-vous un bon thé, envoyez les enfants paître ailleurs, jouez des orteils devant la cheminée et, surtout, profitez.
L'histoire: Alexia Tarabotti a plusieurs soucis. D'abord, elle n'a pas d'âme. Dans le Londres de Sa Majesté Victoria, où se côtoient sans souci vampires, loups-garous et autres surnaturels, elle est une paranaturelle, ce qui signifie entre autres qu'à son contact les êtres surnaturels redeviennent humains, parfois pour leur malheur. Ensuite elle est vieille fille, affligée d'un grand nez, d'une poitrine qui l'est tout autant, d'un teint mat, de cheveux sombres et d'un goût prononcé pour la science. Ajoutez à cela qu'elle porte un nom italien, et vous comprendrez qu'au pays des jeunes filles délicates à la peau de porcelaine, aux cheveux blonds, aux yeux bleus et à la syncope facile, Alexia n'est pas à la fête. Enfin, lors d'une soirée ennuyeuse à périr, c'est un jeune vampire fort mal élevé qu'elle envoie ad patres d'un coup de son ombrelle fabriquée maison, lestée de chevrotine, pointe en argent attention Mademoiselle Tarabotti ne rigole pas avec les ombrelles. Inévitablement, Lord Maccon, loup-garou Alpha et chef du bureau d'enquête surnaturel de sa Majesté, lui tombe sur le poil. Problème, elle a tendance à lui hérisser le sien. Et accessoirement on cherche à la kidnapper, voire plus, tandis que les disparitions étranges et les apparitions qui le sont encore plus se succèdent.
Mon avis: ben non, c'est pas intello du tout, mais qu'est-ce qu'on rigole! J'avoue que les vampires et les loups-garous, j'en ai soupé, on nous les met à toutes les sauces actuellement, mais j'ai quand même tenté, séduite par l'humour du résumé et les critiques, et je ne le regrette pas. Alexia semble l'enfant paranaturel d'une Lara Croft qui serait cousine de Bridget Jones et d'un Brett Sinclair qui partagerait son arbre généalogique avec Terry Pratchett. Même les scènes de séduction sont l'occasion d'humour parfois déplacé, mais ô combien drôle. Non, c'est pas intello, mais en ces temps sinistres c'est une lecture qui fait simplement du BIEN.
"Alexia décida ici et maintenant qu'il était clair que lord Maccon n'avait que deux modes de fonctionnement: l'agacement et l'excitation. Auquel préférait-elle avoir affaire? Son corps se joignit à la discussion et elle parvint à se choquer elle-même au point de se taire"
"Son cœur faisait des choses folles et elle était toujours incapable de localiser ses rotules. Elle prit une profonde inspiration et entreprit de les rechercher avec attention."
"Mademoiselle Tarabotti se demandait si la combustion humaine spontanée pouvait être due à une gêne profonde."
Maintenant vous m'excuserez, le tome 2 m'attend. Les critiques en étant moins bonnes, je vais de ce pas étudier la question de près. Edit: étant en train d'étudier la question je confirme l'opinion générale: le tome 2 est bien moins drôle, bien moins décalé, bien moins rythmé aussi. Comme si l'auteur se faisait peur et voulait écrire du politiquement correct alors que dans le tome1 elle était inconnue et s'était donc lâchée, quel dommage!
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