De la façon dont les objets se vengent...

Le lecteur fidèle parmi toi se souviendra sans doute du jour sinistre où convergèrent astralement un chien, un pilier, une blonde et une voiture, pour le grand malheur de l'aile de cette dernière.

Consciente de mes responsabilités, j'ai donc rencontré assureur, garagiste, carrossiers tous hilares. Rendez-vous est pris pour que Christine redevienne elle-même.

Oui, j'ai bien rebaptisé ma voiture Christine.
Pourquoi?
Passque cette voiture, ce véhicule, cette automobile, cet OBJET s'est vengé. Œil pour œil, dents pour dents, bosse pour bosse. Ah la rosse.
Le lendemain, une pluie battante s'abattait tandis que je sortais Babynator en vitesse de Christine. Galop jusqu'à la maison. Retour à la voiture, ouverture du coffre, premier chargement sur moi la mule des multiples paquets, galop jusqu'à la maison. Retour au galop jusqu'au coffre ouvert, tête baissée pour éviter la pluie dans les yeux.
Et au moment PRECIS où je me précipite tête la première... le coffre s'abaisse. Pas beaucoup. Juste assez pour que mon crâne percute à pleine vitesse la fermeture du coffre.

BOUM!!!
De douleur je bascule tête la première dans le coffre. Un instinct primitif de survie venu droit de mes ancêtres australopithèques me fait tendre les bras pour ressortir aussitôt de ce piège infernal. Je me vois déjà enfermée dans le coffre, hurlante tandis que Babynator est seul à la maison pour des heures et la porte d'entrée ouverte. Ou les reins cloués par la fermeture du coffre, poignardant mes lombaires qui n'ont pas besoin de ça.

Une bordée de jurons bien sentis salue les nouvelles compétences de Christine. Une bosse énoooorme pousse sur mon crâne chevelu. Bosse qui ne sera pas scotchée comme l'aile de Christine. Mais je me suis abstenue de poser le rouleau ce scotch chez Christine. On ne sait jamais...