mercredi 20 avril 2011

De l'importance pri-mor-diale de la zic dans les gros travaux.

Mais elle gêne pas dans les petits, je te rassure.

Le week-end dernier, tcpbs a "oublié" son lecteur k7 radio sans cd datant du temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaîîîitreuuuu... hem... elle l'a donc oublié sur le lieu de notre future sweet home en total chantier. J'ai un léger doute sur l'oubli, d'ailleurs, après avoir écouté du SuperRadioBoumBoum une après-midi avec ma chère ado-nièce que j'adore par ailleurs. Mouaif. Pas certaine que cet oubli ne soit pas une sorte de calumet de la paix à destination du voisinage immédiat d'ado-nièce-qui-aime-les-basses-à-donf.

Du coup cette semaine, c'était pour moi le rouleautage frénétique de la sous-couche. Et moi, je travaille en zicmu, pas à dire, ça fait augmenter la cadence. Donc farfouillage dans les vieilles cassettes de il y a 20 ans au moins... de quand j'enregistrais les zics à la radio sans craindre une lettre recommandée de la Sacem avec menace de faire sauter le relai radio du coin si j'arrêtais pas toussuite.

Grosse plongée donc dans ma jeunesse qui ne date que d'hier soyez pas grossiers. Conclusions depuis la surface où je suis reviendue:
1- J'étais pas trop mauvaise dans les arrêts stops redémarrages de l'enregistrement. C'est souvent brutal, il manque souvent les premières notes, mais ça a son charme.
2- Certaines cassettes me font pousser des cris d'horreur. Je renie mes amours d'antan. Hontàmoi il va falloir que je fasse disparaître certaines œuvres, ou je devrai tuer ceux qui les écouteront. C'est que j'ai une réputation de bon goût à sauvegarder, moi.
3- J'ai des voisins adorables, je le savais déjà, mais ça se confirme. Pour aérer, c'est forcément portes et fenêtres ouvertes. Arriver jusqu'au cœur de la maison en demandant "il y a quelqu'un?" alors que je braille avec conviction le "lèche bottes blues" d'Eddy Mitchell, c'est la classe. Je suis fan. Et rouge de honte en baissant le son, rouleau à la main.
4- Sans vouloir jouer au dinosaure, on a sacrément régressé. J'essplique: écoutez une chanson de Montand, ça n'a pas pris une ride. Ça m'a aussi rappelé les dimanches soirs avec Anne Sinclair, ses beaux yeux, ses beaux pulls, ses questions vachardes et ses invités intéressants. Ils pouvaient être chanteurs ou hommes politiques, y avait du débat. On savait faire d'la politique en ce temps là. Imaginez Miss BrushingBlondNickel bavassant une heure avec Mister BlingBlingJeSorsD'UneFermeEnAfrique, et vous mesurez le fossé que y a que sur les planètes lointaines qu'ils sont si profonds. Ouille. Et qui dit masse lobotomisée dit masse tranquille. On est passé de "taisez-vous Elkabach" à "ta gueule sale con", et je ne suis pas certaine qu'on y ait gagné.
5- Les musiques sont les mêmes mais la personne qui les écoute a quelques années de plus... Et comme certaines musiques se font sauvagement renier, d'autres provoquent carrément l'effet inverse: de retour à la CasaConnectée j'ai foncé sur AmazonMP3. Eh oui... Le spectacle de Lizzie sanglotant sur son rouleau de peinture en écoutant "Leslie" de Georges Chelon ou "Elle s'appelait Anna" de Daniel Guichard valait le coup d'oeil. Vive le rouleautage en solitaire qui évite la hontàmoi, et internet qui permet de retrouver les titres que plus personne y connaît sauf moi et ma mère.
6- Bouts de pubs, bouts de jingles qui traînent, et on se sent tout de suite projetée dans le passé et plus jeune d'autant. Trop cool. J'avais déjà du mal de me sentir une âââdoulte, là me sens carrément ado.

Et vous savez le truc trooooop bien? On va mettre un enduit sur le mur, enduit qui demande... une sous-couche! Rouleau et cassettes, me revoilà!

1 commentaire:

  1. tu me fais trop rire. J'ai bien visualisé la scène, toi dansant , le voisin essayant d'attirer ton attention!
    Bon je ne dirai rien de plus car je fais pareil quand je bosse. Jamais pu travailler sans du bruit avec moi. Et tant qu'à faire, de la vieille musique du temps de mon adolescence et qu'on savait faire bien (pas comme aujourd'hui).

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