Babynator top politesse

Entre deux averses et trois ondées, slalomant héroïquement entre les gouttes attardées et quelques vertèbres qui annonçaient déjà la cata à venir, nous allâmes, Babynator and me, au stade pour nous aérer. Non, parce que plusieurs jours enfermés, ça donne un truc du genre fauves nourris au yaourt dans Astérix: incontrôlables.

Dans la catégorie j'aime emm*** le monde, Babynator a décidé de snober le goûter quand c'est sa Môman qui le lui donne. Ouais, avec les zôtres y préfère. Donc, ruse de sioux, je l'emmène prendre le goûter au stade devant le skate park.

Outre le fait que c'est assez amusant de voir mon boutd'chou regarder ceux qui étaient des boutd'choux il n'y a pas si longtemps et que ça me met un autre parpaing dans l'estomac de l'imaginer crète sur la tête ou crâne rasé roulettes aux pieds dans quelques années, ça l'intrigue, et du coup il mange sans penser à me faire enrager. Et je subis en souriant une salve de "quoi ça?" qui me permet de faire du vocabulaire: c'est un skate board (ouille, pas facile à dire, mais avec de la compote plein la bouche on y est presque) des rollers, des vélos, des rampes... Et Babynator de conclure "c'est biza' " avec son r toujours aux abonnés absents. Po grave, c'est trop mimi.

Puis on joue, au ballon, au vélo, c'est à dire que je joue et que lui va ramasser des cailloux pour les glisser dans les plaques d'égout. L'averse du moment arrivant, je donne le signal du départ, et Babynator peu coopératif veut "aller voi' les biza' " avant de partir.

Là j'ai manqué d'anticipation... j'aurais dû le voir venir, mais ça n'a pas été le cas, hontàmoi. Détour donc pour repasser devant le skate park sous l'ondée qui s'affirme. Les jeunes imperturbables, confiants en leur santé de fer et en la tenue radicale de leur gel coiffant, continuaient leurs acrobaties.

On passe... on longe... et Babynator sur son tricycle se met à agiter la main telle une reine d'Angleterre dans son carrosse en braillant de toute son adorable politesse:
-Au 'evoi' les biza'!!!!!!
Il aura ma peau ce gosse.