lundi 31 octobre 2011

Oui, mais... non.

Petit coucou lecture ce matin pour vous parler de ce livre...
... lu dans le cadre des matchs littéraires de Price Minister clique donc sur la nimage ô lecteur pour aller sur la fiche de ce livre.

Alors déjà, histoire de te raconter my life, pourquoi avoir choisi ce titre? Parce que une fois dans ma carrière de Don Quichotte du français en milieu hostile j'ai été confrontée à une élève de cinquième enceinte. Et à ce mot de notre principal de l'époque alors qu'elle suppliait pour avoir un rendez-vous avec lui "elle s'est démerdée seule pour tomber enceinte, qu'elle continue!" ce qui m'avait semblé... hem... j'ai promis de rester polie dans ce billet.

L'histoire: Gloucester, Etats Unis d'Amérique. Dix sept adolescentes défraient la chronique en tombant enceintes en même temps. Une journaliste recueille les témoignages de Lana, la meneuse, dont la mère abrutie aux médicaments passe son temps devant la télévision; Cindy, recueillie par sa tante après que sa mère se soit enfuie avec le plombier, le papa étant en prison; Sue, fille de catholiques très bien pensants à la gâchette facile et aux idées peu catholiques; et Kylie, comme la chanteuse, ancienne mini miss, vivant pour les people comme sa mère qui cumule trois boulots pour payer les traites de la maison.

Mon avis: Déroutant. Je l'ai lu deux fois, une fois dès réception, une autre cette semaine, pour vérifier si je gardais le même avis, et je le garde. 
La catégorisation est "roman", mais c'est inspiré d'une histoire réelle et la présentation en interviews journalistiques maintient cette impression. Etant dans un "roman" je me suis refusée à faire des recherches sur l'histoire vraie, mais ça me démange! Le "roman" est une suite d'entretiens parfois longs, parfois très brefs, qui distillent chacun leur tour des renseignements sur les histoires de chacune, la bande qu'elles forment, leurs relations entre elles et avec leurs familles. Mais pas uniquement. C'est aussi un portrait d'une Amérique profonde presque caricaturale. 
Ce qui frappe dans ce portrait c'est l'abandon dans lequel survivent ces jeunes filles. Des parents enfuis, absents, ou de toute façon absolument pas à l'écoute. Aucun suivi médical de grossesse par manque de couverture sociale, la seule ayant eu une et une seule! échographie étant Kylie, qui est la seule également à évoquer le refus d'avoir un enfant trisomique.
Ce qui m'a manqué dans ce livre, c'est bien la cohérence. Est-ce à dire que c'est une volonté de l'auteur de produire un ouvrage aussi chaotique que les vies de ses héroïnes, je ne sais. Ça fuse dans tous les sens, mais certaines questions restent sans réponse de leur part, ou alors c'est à nous de les trouver? Pourquoi ces bébés, finalement? Pour donner une stabilité à leur vie? S'il y a une évolution de leur discours vers un abandon des rêves de l'adolescence et vers la maturité, il ne s'accompagne pas d'une réflexion sur le fait d'être mère, sur ce qu'est un bébé, ce que cela implique, et l'on peut facilement imaginer à la fin une stricte reproduction...d'un schéma social.
En bref il manque pleins de choses dans cet ouvrage, je l'ai posé avec le sentiment dérangeant d'avoir raté un truc d'où relecture sans savoir si c'est moi, ou l'auteur, qui ai manqué quelque chose.

mercredi 19 octobre 2011

Post sur les prés, et les posts

Mais qu'est ce qu'elle raconte? se dit le lecteur attentif mais un brin inquiet pour ma santé mentale.
Hier, me déplaçant à pas pressés dans ma petite ville à pas très pressés même vue la bise qui mordait ma vision latérale enregistre un truc au passage. Le temps que ça arrive au cerveau, j'avais fait 100mètres t'as le choix entre "elle marche vachement vite" ou "elle réfléchit vachement lentement, 'tention à ce que tu choisis et j'ai fait demi tour vent debout et mascara qui coule pour aller vérifier.

Pré-Maman.

Des affichettes mêmes pas belles genre banderoles soldes, mais en noir et blanc, le truc pondu à l'arrache avec l'imprimante du magasin, pour annoncer l'ouverture d'un nouveau rayon dans une boutique à l'enseigne italiano-provocante. 

Pré-Maman.
On avait déjà les préado errrrrkkkkk!, le syndrôme prémenstruel kaikaikai!, la préretraite de moins en moins, la préhistoire il y a longtemps, les divers préavis, prétest, préaccord, préindustriel, préinscription, préinstallation, préassemblage, préétuvage, préenduction, prépresse, prétraitement, préindication, préemballé, prééminence, préélémentaire, préemption, préenregistré, préétablir, , préfinancement, et même les précancéreux.
Maintenant on a les pré-maman, avé le tiret histoire que ça se voit passque le mannequin en vitrine il était pré-maman de quatre jours trois quart et il était pas très convaincant dans le rôle.
Et ensuite? 
On aura le rayon postgravidé, on parlera de postadolescence Tanguy?, de postéléctoral on appelle ça déception, de postcontent fâché!, de postcaprice va dans ta chambre t'es puni, de postdodo boulot? Appelons dons l'apéritif le prérepas et le café le prédigestif ou le postrepas, puis le postcafé ou la présieste pour le digestif et le postpoussecafé pour la sieste, à moins que l'on opte pour le préréveil. 

Pré-Maman. Enceinte serait devenu un gros mot vilain pas beau dégoutant erk? Enceinte, ça sonne comme jambes gonflées, envies de cookies, kilos en trop en trop en trop en troooooop dans notre société postmoderne préfaminàtoutprixpourêtrecanon? Tandis que pré-maman, ça sonne gazouillis roses, statut social, bonne pondeuse efficace dans son jean slim, shoppeuse rayon baby?

La langue française est vivante car elle évolue. Dommage que sur ce coup ce soient des publicistes sans poésie autre que celle des profits qui s'en chargent.

mardi 18 octobre 2011

Fierté maternelle

Y a pas à dire, devenir mère implique une très sérieuse révision de vos motifs d'exclamations extatiques. Fi des Picasso, des paysages de rêve, des couchers de soleil de carte postale, des Pasteur et autres chercheurs géniaux, plus rien à faire des nébuleuses là haut dans le ciel, du violon de Méduhin ou d'un envol de pigeons quelque part où c'est troooop beauuuuu. Nan. 
A vous les exclamations sur le popo dans l'pot, à vous les crises d'hystéries beattlessiennes devant la morve propulsée savamment dans le mouchoir, à vous le "braaaa-voooooo!!!!!!" devant l'arrivée d'une précision tactique de la cuillère dans la bouche.
Quant au premier dessin qui ressemble franchement à un vrai dessin, avec un vrai bo'dobe qui ressemble vraiment à un bo'dobe maniant un balai qui ressemble indubitablement à un balai balayant de la poussière qui ressemble totalement à de la poussière, là, c'est carrément Michel Angelo ressuscité sous vos yeux.

La fierté maternelle ne connaît ni la mesure, ni la honte.



Quant au pourquoi il a choisi précisément ce thème-là... allez savoir, le génie, ça reste mystérieux quand même...

lundi 17 octobre 2011

C'est la faute à Tata Nath!

Son dernier billet m'ayant fait hurler de rire, je suis partie moizaussi à la recherche de ces trucs-là, les mots que tu tapes pour arriver jusqu'à moi, cher lecteur.

Et j'en suis moizaussi restée pantoise. 
Les deux premiers, je peux comprendre. "Template mask lizzie" se conçoit aussi parfaitement. Certains autres comme "loi des 5c" "digiscrap tour de manège" peuvent bien avoir été écrits dans un billet. J'absous même "cochonnerie" dans le même lot, j'ai bien dû le dire, avouons.

"Texte argumentatif sur le shampoing" me laisse perplexe. J'imagine le collégien avide de trouver des réponses toutes faites à ce sujet, histoire de buller tranquillou, et tombant ici. Le choc. En même temps j'essaye d'imaginer le sujet en question, et là c'est mon cerveau qui patine... "Dans un monde post-moderne apocalyptique, le shampoing sera-t-il selon vous un argument déterminant dans la survie de l'espèce humaine? A rendre avant le 21 12 2012." Gniiii????

Mais "doux abattoir"... je vois pas. Vraiment pas. J'ai même tapé cette charmante expression sur guogueuleu, ben il m'a pas trouvée, en tout cas pas dans les 5 premières pages de recherche. C'est quelque part rassurant. Sauf pour le logiciel qui crée ces statistiques. Z'êtes sûrs que c'est fiable, ce truc?

samedi 15 octobre 2011

In memoriam

A la mémoire de cette enseignante qui s'est immolée dans la cour de son établissement scolaire.
A la mémoire de cette éducation qui n'est plus nationale mais est à l'agonie.
A la mémoire de ce service public que tant ont été fiers de servir et que l'on casse* systématiquement.

* quelle prime à la casse peuvent toucher des gouvernants qui détruisent le système qui sert le pays qu'ils gouvernent?

samedi 8 octobre 2011

Sous le microspcope...

Ils sont revenus. Ils sont dehors. Ils attendent l'hiver, le déluge, le Méééééééé-ssie, que sais-je.
Dès que j'éternue ils tournent la tête.
Dès que j'ouvre ma porte leurs quarante têtes se tournent d'un bloc vers moi, leurs yeux me fixent sans sciller. Leur souffle se suspend, le temps s'arrête dans un interminable face-à-face dans lequel l'évolution penaude court se planquer sous la couette de la terreur ancestrale de l'humain désarmé face à l'animal qui ne l'est pas. 
Ils sont revenus. Ils me guettent. Je vis sous le microscope de leur attention paranoïaque. Ils sont là.



mercredi 5 octobre 2011

A-tchou-tchou!!!!!!!

C'est le blog train des templates qui roule!



Ce mois-ci, les chefs nous ont dit "masques avec wa". Ben voyons, pis finalement on se triture le cerveau, on râle, on reprend, on re-râle, et on en fait... deux. Si. Rien que ça. J'ai vraiment adoré cette animation et je pense que je vais en refaire.

Papier et éléments de Fanette "face à la mer"







Si vous avez raté le départ, cliquez sur le blinkie du blog du forum à droite. Et le prochain arrêt est chez Joey!

dimanche 2 octobre 2011

Bruissements photographiques

C'est sur le blog d'ACO, encore une merveille concoctée par les filles!


J'avais commencé une dp et me suis arrêtée à mi-parcours vous saurez pourquoi le 5, soyez attentives! Et oui je fais mes accords au féminin passqu'il y a pas UN mec qui laisse un commentaire!